Une revue prestigieuse publie l’article de recherche d’une Ă©tudiante au premier cycle Ă  l’UniversitĂ© 91şÚÁĎÍř

Une étude dirigée par Maya Willard-Stepan révèle que plus de 100 millions de bâtiments côtiers sont exposés aux inondations

Lorsque Maya Willard-Stepan, alors Ă©tudiante au premier cycle Ă  91şÚÁĎÍř, a pris l’initiative d’écrire Ă  un professeur pour lui demander son aide, elle Ă©tait loin de se douter qu’elle serait un jour publiĂ©e dans la revue , affiliĂ©e Ă  Nature.

« J’ai voulu faire de la recherche dès le début de mon parcours universitaire », se souvient Maya, qui est originaire d’une petite ville de l’île de Vancouver.

C’est son intérêt pour la recherche, son amour du plein air et sa fascination pour les sciences du climat qui l’ont incitée à contacter le professeur Eric Galbraith, du Département des sciences de la Terre et des planètes. Elle a pu se joindre à son laboratoire grâce à une bourse de recherche au premier cycle en sciences, qui permet aux étudiants de travailler aux côtés de professeurs durant l’été.

« Grâce aux bourses offertes par l’UniversitĂ© 91şÚÁĎÍř, comme les bourses d’étĂ©, j’ai pu me consacrer entièrement Ă  la science sans avoir besoin d’un autre emploi », souligne-t-elle.

À peu près à la même époque, Maya a assisté à une conférence de la professeure Elena Bennett, spécialiste du développement durable, dans le cadre d’un cours sur l’environnement du professeur Jeffrey Cardille.

« J’ai adoré sa présentation , confie l’étudiante. Sa réflexion sur le développement durable était vraiment très originale. »

Cette admiration a pavé la voie à des collaborations : le Pr Cardille, spécialiste des ressources naturelles, et la professeure Natalya Gomez, spécialiste de la calotte glaciaire, se sont rapidement joints à elle.

De modèles abstraits à retombées concrètes

« Un été, nous avons organisé un pique-nique pour réfléchir à des sujets de recherche », raconte Maya. Nous nous sommes demandé comment de nouvelles données à haute résolution sur les zones littorales et les établissements côtiers pourraient permettre aux chercheurs de traduire les modèles climatiques abstraits en retombées concrètes?

Le projet est devenu une analyse du nombre de bâtiments menacés à long terme par l’élévation du niveau de la mer dans le Sud planétaire. S’appuyant sur des ensembles de données de la carte mondiale évolutive des structures individuelles « Buildings Polygons », de Google Earth, et des modèles altimétriques, l’étudiante a calculé l’altitude de chaque bâtiment par rapport au niveau de la mer en tenant compte des marées et de la topographie locale.

« Nous voulions montrer ce que les estimations de l’élévation du niveau de la mer signifient concrètement pour les populations et les infrastructures », explique-t-elle.

L’étude, corédigée par les professeures Gomez et Bennett et les professeurs Cardille et Galbraith, révèle que plus de 100 millions de bâtiments pourraient être régulièrement inondés au cours des prochains siècles si les émissions de gaz à effet de serre ne sont pas maîtrisées. Publiée dans la revue npj Urban Sustainability, affiliée à Nature, l’étude comporte une carte interactive des zones côtières les plus vulnérables destinée aux décideurs politiques.

Le mentorat Ă  91şÚÁĎÍř : un tremplin professionnel

Après avoir entamé ses études de premier cycle en physique, Maya Willard-Stepan a obtenu un baccalauréat en physique et en sciences atmosphériques et océaniques, et une mineure en environnement.

L’expérience qu’elle a acquise en menant à bien un projet pluridisciplinaire sur plusieurs années a été transformatrice.

« J’ai appris à écrire pour différents publics. Un article d’océanographie ne ressemble pas à un article de géographie, souligne la jeune chercheuse. Trouver un langage commun a été un défi de taille, et une grande leçon. »

Maya a vu ses efforts récompensés cet été : son article a été accepté pour publication après plusieurs évaluations par les pairs. « J’avais l’impression de rêver. J’avais passé trois années à travailler sur mon projet et sur mon mémoire de maîtrise en même temps, mais le résultat était tellement gratifiant », confie-t-elle. La diplômée mcgilloise a récemment obtenu une maîtrise en systèmes énergétiques à l’Université de Victoria, et elle continue de mener, avec des équipes de l’Université de Victoria et de l’organisme Éducation juridique communautaire Ontario, des recherches sur la transition énergétique équitable et l’accès à l’aide juridique.

« Ce mentorat en début de parcours m’a donné la confiance nécessaire pour rédiger des articles et nouer des collaborations sur différents continents. J’ai découvert les rouages de la recherche ».

Maya Willard-Stepan espère que d’autres étudiants oseront prendre contact avec des professeurs.

« N’hésitez pas, conseille-t-elle : les bons chercheurs sont ravis d’encadrer des étudiants curieux. »

« En ayant accès à des sommités et à des programmes comme les formations indépendantes, les étudiants et étudiantes au premier cycle ont la chance de mettre leurs idées à l’épreuve avant les études supérieures », ajoute-t-elle.

Et parfois, le processus peut mener à la publication d’un article dans une revue prestigieuse.

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